Les Pays-Bas et l’UNFPA mènent un nouveau projet multipartite sur la traçabilité

  • 26 septembre 2016

Cet article a été rédigé par Martin Akerman du Fonds des Nations Unies pour la population.

Il est indispensable, pour améliorer l’efficacité de la coopération au développement, d’informer sur les chaînes d’acheminement complexes et de pouvoir assurer la traçabilité des fonds d’une organisation à l’autre.

L’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) travaille avec un collectif de pays donateurs et d’organismes de développement, sous la houlette des Pays-Bas, à un nouveau projet pilote de traçabilité. En 2016, dans le cadre de l’Assemblée des membres de l’IITA, la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, Publish What You Fund, la Banque africaine de développement, l’UNFPA et l’UNICEF ont réfléchi à la manière d’utiliser les données de l’IITA pour accroître la traçabilité des activités des organisations multilatérales.

L’UNFPA a rejoint l’IITA et, depuis 2012, publie des données conformes à la norme de l’IITA sur ses activités. Fondée en 2008, l’IITA permet de publier des informations sur le développement complètes, prospectives, lisibles par machine et accessibles en temps utile sous un format ouvert et commun. En raison de l’augmentation rapide du nombre de signataires de l’IITA (près de 500 aujourd’hui), les utilisateurs de données peuvent accéder, via le registre et la banque de données en ligne de l’IITA, à des informations sur un volume croissant d’activités internationales de coopération au développement. La norme de l’IITA a en outre évolué pour répondre à la diversité croissante des besoins des utilisateurs de données. Citons, entre autres, l’utilisation automatisée des données de l’IITA pour renseigner les principaux systèmes d’information et de décision, la transmission d’informations sur l’aide humanitaire en situation d’urgence et l’harmonisation des données fournies par l’ensemble des signataires à l’aune de cadres communs, comme le CAD de l’OCDE, la Conférence internationale sur la population et le développement et les objectifs de développement durable.

L’IITA a permis à de nombreux acteurs du développement et agrégateurs de données de mettre en place des portails de données ouvertes ( p. ex., Openaid.se en Suède et OpenNL aux Pays-Bas). Conformes à la norme de l’IITA et reliés à son registre, ils simplifient la collecte d’informations, réduisent la saisie manuelle des données et faciliteront, à terme, une meilleure coordination des activités de développement. Il est de plus en plus fréquent que ces portails centralisent la publication et la communication de données sur les activités de développement et leurs résultats au sein des ministères, des parlements et des congrès. Le besoin des partenaires de mise en œuvre – dont les organisations multilatérales et les mécanismes de financement commun – en matière de données lisibles par machine est devenu l’un des principaux écueils auxquels se heurtent les donateurs dans leurs efforts visant à simplifier le partage d’informations et réduire la saisie manuelle de données.

Les Pays-Bas, appuyés par plusieurs ONG, ont fait en sorte d’assurer la traçabilité automatisée de leur financement à l’aune de l’IITA et imposent, depuis cette année, l’obligation de publier des données conformes à la norme de l’IITA sur la plupart des activités recevant une aide publique. En mai, portés par un objectif en apparence plus ambitieux, ils ont proposé à plusieurs organismes des Nations Unies d’élaborer une stratégie visant à mettre en rapport les contributions aux fonds multidonateurs, plus spécifiquement les soutiens essentiels aux organismes de l’ONU, et les résultats obtenus en matière de développement. Depuis le lancement de son portail de données ouvertes en 2014, la Suède a également fait part des différents obstacles que pose la saisie manuelle de données sur les contributions essentielles aux organisations multilatérales, dont l’UNFPA.

Ce projet pilote de traçabilité vise à résoudre ces problèmes et à réduire la saisie manuelle des données. L’objectif de notre collaboration avec le collectif est de supprimer au fil du temps les rapports ponctuels et d’accroître le volume d’informations échangées automatiquement par les organismes suivant la norme de l’IITA. Selon nous, les trois clés de la réussite de notre initiative sont les suivantes :

Première clé : définir clairement les modalités à suivre et les marqueurs à utiliser pour référencer les organisations.

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Deuxième clé : doter chaque organisation multilatérale en mesure de référencer les contributions essentielles des donateurs bilatéraux d’un instrument de financement commun (activité).

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Troisième clé : s’assurer que toutes les activités essentielles et bénéficiant d’un financement commun, ainsi que les résultats connexes sont reliés à l’activité (financement commun) définie.

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Ce projet pilote multipartite a vocation à simplifier la collecte d’informations, à éviter les doubles emplois, à réduire la traditionnelle saisie manuelle des données et à renforcer la coordination des activités de développement. Nous ne manquerons pas de vous faire part de nos progrès et vous encourageons, en attendant, à consulter le Portail de la transparence de l’UNFPA (en anglais).