À ce jour, plus de 1 000 organisations internationales ont publié des informations sur leur coopération au développement conformément à la norme de l’IITA. Toutefois, la « traçabilité » des données de l’IITA n’est pas encore pleinement assurée. On entend par-là la capacité à suivre la chaîne d’acheminement lorsque plusieurs organisations participent à des activités en tant que bailleurs de fonds ou partenaires de mise en œuvre. La traçabilité est un des éléments essentiels qui permettent d’assurer un meilleur suivi des résultats ou de l’impact des projets. Elle influence de plus en plus les décisions de financement.
L’équipe du projet a étudié comment utiliser les données de l’IITA pour suivre les flux d’aide à mesure qu’ils passent d’une organisation à une autre le long des chaînes d’acheminement internationales.
À ce titre, le Fonds pour l’utilisation des données de l’IITA a récemment commandé et financé un projet destiné à étudier les difficultés en matière de traçabilité concernant les données de l’IITA. Mis en œuvre par EyeOpenerWorks et Open Works, le projet a étudié comment les modalités d’utilisation des données de l’IITA en vue de suivre les flux d’aide à mesure qu’ils passent d’une organisation à une autre le long des chaînes d’acheminement internationales, et s’est penché sur les difficultés qui continuent d’entraver la traçabilité des fonds au sein de l’IITA.
Le projet a porté sur six activités, notamment mises en œuvre en Ouganda, au Malawi et en Somalie. Pour chaque activité, l’équipe a recherché des données dans plusieurs champs de la norme de l’IITA afin de déterminer d’où venaient les fonds et où ils avaient été dépensés. Les champs spécifiques qui ont été évalués sont énumérés dans le rapport final intitulé Exploring Traceability within IATI data: Methodology. L’équipe d’EyeOpenerWorks a également créé une visualisation interactive afin de présenter quelles organisations avaient financé l’activité et comment les fonds avaient ensuite été décaissés aux partenaires de mise en œuvre.
Par exemple, les données relatives à l’activité Right Here, Right Now Uganda ont été publiées conformément à la norme de l’IITA par Rutgers, une organisation non gouvernementale internationale néerlandaise. Le projet visait à promouvoir les droits et la santé sexuels et reproductifs auprès des jeunes.
La visualisation montre que le projet Right Here, Right Now Uganda a été financé par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et que Rutgers a transféré les fonds reçus par Right Here, Right Now Uganda à six organisations pour qu’elles mettent le projet en œuvre au niveau local :
● Pays-Bas – Ministère des Affaires étrangères – organisation donatrice
⮡ Rutgers
⮡ CHOICE for Youth and Sexuality
⮡ Dance4life
⮡ Hivos
⮡ ARROW
⮡ IPPF Africa Region
⮡ LACWHN
Dans la visualisation, chaque activité est représentée par un nœud (point bleu) et un code unique (appelé identifiant de l’activité de l’IITA). On constate que les organisations sont reliées à 18 autres activités qui ont fait l’objet de publications au titre de l’IITA.
La traçabilité n’est possible que si les organisations publient des données au titre de l’IITA à chaque fois qu’elles octroient ou reçoivent des financements.
Amélioration de la traçabilité
La traçabilité n’est possible que si les organisations publient des données au titre de l’IITA à chaque fois qu’elles octroient ou reçoivent des financements. À l’heure actuelle, la traçabilité des données de l’IITA est principalement entravée par la grande variabilité de la qualité et de l’exhaustivité des données publiées par les différentes organisations. Ces travaux préliminaires soulignent en outre que, pour améliorer la traçabilité des flux financiers, toutes les activités doivent inclure des données relatives à des champs spécifiques de « traçabilité » de la norme (tels qu’énumérés dans le document méthodologique).
Pour obtenir des informations supplémentaires, consultez la visualisation de toutes les données utilisées pour ce projet, disponible en ligne. À noter que ce module de visualisation est détenu et maintenu par EyeOpenerWorks et Open Works.