ATLAS : les données ouvertes d’Oxfam Novib en pratique

  • 4 septembre 2015

« Le partage de données nous permettra de nous améliorer » – Leo Stolk, chef du projet ATLAS

ATLAS, le portail en ligne d’Oxfam Novib, donne accès aux informations concernant les projets et les partenaires de l’organisation dans le monde entier. Il s’agit d’un outil essentiel de partage d’information pour cette organisation qui compte des centaines de partenaires et des milliers de partisans et de volontaires. Il se présente sous la forme d’une carte du monde interactive grâce à laquelle les utilisateurs peuvent chercher des projets et des programmes par mot-clé, par pays ou par thème et trouver diverses informations, notamment les noms, les budgets, les dépenses ou la description des projets, ou encore les partenaires impliqués.

Nous avons parlé de l’outil ATLAS et des données ouvertes avec Leo Stolk, chef du projet ATLAS chez Oxfam Novib.

Capture d’écran de l’interface de l’outil ATLAS d’Oxfam Novib

ATLAS est alimenté par les données de l’IITA ainsi que d’autres informations issues des systèmes internes d’Oxfam Novib, ce qui garantit aux utilisateurs une compréhension des projets détaillée et ancrée dans le contexte. Ces données comprennent notamment des images, des documents et des coordonnées de contact liées à chaque projet. Les données sont actualisées tous les soirs afin que les utilisateurs aient accès aux informations les plus récentes au sujet des projets.

ATLAS recense aujourd’hui plus de 2 400 projets et programmes. Conformément aux bonnes pratiques largement reconnues en matière de données ouvertes, Oxfam Novib publie des informations au sujet du plus grand nombre de projets possible, mais, comme l’indique sa Politique relative à la transparence des informations, exclut toute information susceptible de constituer une menace pour la sécurité de son personnel ou pour ses activités.

Exemple de données financières disponibles sur ATLAS

Il convient de noter que, pour Leo Stolk, d’Oxfam Novib, ATLAS tire son importance du fait qu’il rend les données brutes accessibles et faciles à utiliser. En effet, même s’il est possible d’accéder aux informations d’Oxfam Novib par le registre de l’IITA, ces données brutes et ouvertes peuvent se révéler difficiles à lire et à utiliser. ATLAS, en revanche, replace les informations brutes dans leur contexte, ce qui les rend à la fois plus attrayantes et plus utiles. Cet outil permet donc aux promoteurs, aux journalistes, aux partenaires et à toute autre personne intéressée de voir comment l’argent est dépensé, et même de comparer le travail d’Oxfam Novib avec celui d’autres organisations du secteur du développement, grâce à des outils tels qu’openaid.nl, qui fonctionnent également à l’aide des données de l’IITA.

Les données présentes dans ATLAS en font un outil essentiel de partage des enseignements et des connaissances : l’outil ne montre pas que les réussites d’Oxfam, mais aussi les projets qui ne se sont pas déroulés comme prévu. « C’est pour cela que l’on parle de données ouvertes : tout est public, explique Leo. Même si cette situation peut sembler effrayante au départ, elle nous permettra, à terme, de nous améliorer. Elle nous force à porter un regard critique sur notre travail et à corriger ce qui ne fonctionne pas ». En outre, ce fonctionnement autorise le partage de connaissances essentielles entre partenaires travaillant sur les mêmes questions et les mêmes projets, au sein des pays et au- delà des frontières. La possibilité de rechercher des projets comparables dans ATLAS signifie que des organisations partenaires peuvent conjuguer leurs efforts et partager activement leurs connaissances.

Leo fait également remarquer que la publication de données conformément à la norme de l’IITA et la mise en place d’ATLAS ont encouragé l’organisation à réfléchir davantage aux données saisies dans les systèmes d’administration de projets : si l’on entre des données de mauvaise qualité, les données produites sont elles aussi de mauvaise qualité. « On peut espérer qu’ATLAS pousse les équipes chargées des projets à enregistrer correctement leurs projets », déclare-t-il. Par ailleurs, le site Internet d’Oxfam Novib encourage les utilisateurs à commenter les ensembles de données qu’ils consultent afin que ceux-ci puissent être améliorés.

Oxfam Novib ne s’arrêtera pas là : l’équipe chargée d’ATLAS travaille déjà à une nouvelle version, fonctionnant sur les appareils mobiles, qui permettra aux utilisateurs d’accéder aux données n’importe où et n’importe quand. Au cours des mois à venir, plusieurs autres filiales d’Oxfam vont intégrer leurs données dans ATLAS, notamment celles du Royaume-Uni et d’Inde, qui suivront l’exemple de leurs homologues néerlandais pour rendre les données qu’elles publient conformément à la norme de l’IITA plus accessibles et plus faciles à analyser. Selon Leo, « l’efficacité d’ATLAS sera proportionnelle au nombre de filiales qui l’utiliseront. Plus elles seront nombreuses, meilleur sera l’aperçu du travail d’Oxfam dans le monde fourni par l’outil ».

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la manière d’accroître la transparence de votre organisation et publier des données conformément à la norme de l’IITA, veuillez consulter notre site Internet www.aidtransparency.net ou contactez-nous à l’adresse [email protected]