C’est avec une grande tristesse que nous vous informons que Simon Parrish, qui a dirigé le travail technique de Development Initiatives au sein du Secrétariat de l’IITA de 2008 à 2013, s’est éteint paisiblement dans la nuit de vendredi dernier. Nos pensées vont à son épouse, Chloe, à sa famille et à toutes les personnes touchées par la disparition soudaine de cet homme brillant.
Avant de rejoindre Development Initiatives, Simon Parrish a travaillé au ministère du Développement international du Royaume-Uni (DFID). Charles Agnew (responsable des solutions informatiques au DFID) a publié l’hommage suivant sur l’intranet du ministère :
« Simon Parrish a longtemps travaillé au DFID avant de rejoindre Development Initiatives. Véritable source d’inspiration, il a toujours fait preuve d’enthousiasme et contribué de manière significative à l’utilisation de la technologie dans les programmes de développement via PRISM, AIRES et l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide, et il est à l’origine de la fonction d’analyse de la gestion au sein du DFID. Ardent défenseur de l’amélioration des conditions de vie dans les pays en développement, il était profondément respecté par ses collègues et laisse un vide immense. En ces moments difficiles, nos pensées vont à son épouse, Chloe, et à sa famille. »
Simon Parrish a consacré sa première année à Development Initiatives à recueillir des éléments de preuve et à démontrer la pertinence des données transparentes, prospectives et accessibles en temps utile, en amont du Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide organisé à Accra. Le fruit de ses recherches a été publié début 2009 sous forme de document d’orientation (en anglais). Ce travail conceptuel a étayé la création de l’IITA à Accra en septembre 2008.
Simon Parrish est immédiatement devenu un membre clé du Secrétariat de l’IITA. Avec Brian Hammond, alors président du Groupe consultatif technique (GCT), il était responsable de l’élaboration de la norme de l’IITA ; il a, à cette fin, synthétisé les contributions diverses d’un large éventail d’organisations. D’après Brian Hammond :
« Simon avait le don rare de comprendre le secteur de l’aide et ses besoins en informations ainsi que de maîtriser l’utilisation des technologies nouvelles et émergentes pour répondre à ces besoins. Ses compétences ont été déterminantes lorsqu’il a fallu diriger et fournir une assistance technique au Groupe consultatif technique depuis sa création jusqu’à l’adoption de la norme de l’IITA en 2011. Le fait que près de 500 organisations adhèrent aujourd’hui à la norme et l’utilisent en est la preuve. Sa gentillesse et son enthousiasme contagieux manqueront cruellement à tous ceux qui ont eu la chance de travailler avec lui. »
Une part importante de l’élaboration de la norme consistait à comprendre les besoins des pays en développement et à les transposer en demandes techniques acceptables pour leurs partenaires de développement. Danila Boneva, représentante du PNUD au sein du Secrétariat de 2009 à 2011, a dirigé les travaux au niveau des pays. Elle nous fait part de ses réflexions :
« Je me souviendrai toujours de Simon souriant et désarmant tous ses adversaires et se moquant des controverses suscitées à l’origine par l’Initiative. Il dissipait tous les doutes et trouvait comment résoudre tous les écueils techniques de sorte que nous n’avions qu’à nous concentrer sur nos tâches et chercher des solutions. Il était incroyablement talentueux et modeste, deux qualités rarement cumulées. Il portait toujours un regard positif sur les gens, les situations et la résolution de problèmes. Il était profondément humain, comprenait les autres et était prêt à les aider en cas de besoin. Je garde de mon expérience au sein de l’équipe originale de l’IITA de 2009 à 2011 un souvenir inoubliable grâce à Simon et à mes autres merveilleux collègues. »
La norme de l’IITA est entrée en vigueur début 2011. Alasdair Wardhaugh (DFID) était alors coordinateur du Secrétariat. Il témoigne :
« J’ai travaillé en étroite collaboration avec Simon à l’élaboration de la norme de l’IITA ; il employait toute son intelligence et sa passion à “vendre” le concept aux principaux (et jusqu’alors moins transparents) donateurs. L’élargissement de l’IITA doit beaucoup à ses efforts. Il ne pensait qu’aux objectifs à atteindre, pas aux moyens d’y parvenir ; les efforts qu’il a déployés pour autonomiser la société civile népalaise à l’aide de l’information ont marqué un avant et un après. »
Il était tout naturel que Simon Parrish dirige la présentation de l’IITA à Busan en novembre 2011. À l’époque, nous pouvions nous vanter d’avoir 17 signataires. Pendant les deux années qui ont suivi, Simon Parrish ayant pris en charge l’équipe technique, ce nombre n’a cessé de croître. John Adams, actuel président du GCT, déclare :
« Simon a toujours eu une vision claire de l’IITA, et il a travaillé sans relâche à sa concrétisation. Porté par ses connaissances approfondies, sa passion inébranlable et son enthousiasme contagieux, il était incroyablement efficace. Il a noué des relations étroites avec un large éventail de personnes, ce qui a grandement contribué au vaste soutien dont bénéficie l’IITA. Sans lui, l’IITA ne serait pas allée aussi loin. Son appui me manquera, ses conseils et ses idées m’ont toujours aidé dans mon travail au DFID et mes fonctions de président du CGT de l’IITA. »
En 2013, Simon Parrish a changé de fonction pour assumer de plus vastes responsabilités d’encadrement au sein de Development Initiatives, et, comprenant que l’IITA était vouée à l’échec si les données n’étaient pas correctement utilisées, il s’est consacré davantage aux demandes de l’écosystème de l’information. Il y a seulement un mois, affaibli par son âpre lutte de plus de deux ans contre le cancer, il analysait les enjeux que représente la cartographie des données de l’IITA à l’aune des ODD.
Nous invitons tous ceux qui souhaitent évoquer la mémoire de Simon Parrish à se rendre sur le forum Discuss de l’IITA. Une page du site Internet de Development Initiatives est également à votre disposition si vous souhaitez envoyer un message personnel à son épouse, Chloe, ou faire un don au centre de soins où Simon Parrish a vécu ses derniers instants.