une étude de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide : La situation de l’IITA

  • 13 juillet 2018

Therese Dahlfors Zimmerman and Zimmerman

Cet article a été écrit par Therese Dahlfors, responsable des informations et des processus de gestion des données au sein de la société néerlandaise de visualisation de données Zimmerman & Zimmerman.

La norme de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA) fonctionne depuis 2011 comme un mécanisme visant à accroître la transparence du secteur de l’aide au développement en rendant publiques les données y afférentes.

Cependant, peu d’analyses approfondies de son état d’avancement ou de la valeur qu’elle apporte à la communauté de l’aide au développement ont été menées au cours des sept années d’existence de l’IITA.

« Pour mieux comprendre comment l’IITA a répondu aux attentes de la communauté du développement, j’ai élaboré un rapport s’intéressant à l’état actuel de la norme de l’IITA tel que le perçoivent les parties prenantes actives au sein de la communauté de l’IITA. »

J’ai également analysé l’opinion des parties prenantes à l’égard des sites Internet – également appelés « portails de données de l’IITA » – qui permettent de visualiser les données de l’IITA afin de les rendre compréhensibles par tous les utilisateurs, indépendamment de leur expertise technique.

Pour répondre à ces questions, j’ai conduit des entretiens semi-structurés avec dix parties prenantes qui représentaient des organismes donateurs, des organismes multilatéraux et des organisation non gouvernementales.

L’analyse des entretiens a montré que le principal objectif de l’IITA consistant à accroître la transparence dans le secteur de l’aide au développement a été atteint dans une certaine mesure. Curieusement, elle a également révélé que les parties prenantes se sont approprié la norme de l’IITA pour leurs propres usages et besoins.

Par exemple, elles se sont appuyées sur l’IITA pour renforcer l’efficacité de leurs processus de travail, ont obtenu de précieux renseignements sur leur travail, et se servent des données de l’IITA pour communiquer leurs réussites autour d’elles. Pour autant, les parties prenantes ont formulé plusieurs critiques au sujet de la norme et ont indiqué des domaines à améliorer.

Mon rapport, intitulé An Investigation of the International Aid Transparency Initiative: The State of IATI (La situation de l’IITA : une étude de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide), qui peut être téléchargé ici, présente ces problèmes et propose des solutions afin que la norme puisse atteindre son plein potentiel.

Les principales recommandations sont les suivantes :

  • L’IITA doit s’employer à renforcer le dialogue entre les décideurs et le personnel informatique au sein de la communauté de l’IITA.
  • La qualité des données de l’IITA doit être améliorée.
  • L’importance de la norme de l’IITA en matière de création de connaissances doit être soulignée lorsqu’on promeut l’Initiative.
  • Des ressources sont nécessaires pour éliminer les obstacles entravant la publication de données conformes à la norme de l’IITA et l’utilisation de ces dernières.
  • La communication de données conformes à la norme de l’IITA et leur utilisation doivent être simplifiées.
  • Les portails de données de l’IITA fournissent des renseignements sur les données de l’IITA, mais doivent encore s’améliorer.
  • La communauté de l’IITA doit gagner en diversité.

N. B. J’ai réalisé ce rapport dans le cadre du module de stage du programme de master « Nouveaux médias et culture numérique » de l’université d’Utrecht, aux Pays-Bas, en collaboration avec la société de visualisation de données Zimmerman & Zimmerman.