World Vision International explique l’importance de l’adhésion à l’IITA
Nous nous sommes entretenus avec Elie Gasagara, responsable du partenariat de la responsabilité mondiale au sein de World Vision International concernant la décision prise récemment par l’organisation de rejoindre l’IITA.
Parlez-nous de votre rôle.
Chez World Vision International, je suis responsable de la transparence et de la responsabilité depuis ces quatre dernières années, mais je travaille au sein de l’organisation depuis près de 18 ans.
Quand World Vision International a-t-elle entendu parler de l’IITA pour la première fois ?
World Vision International est engagé au sein du programme en faveur de la transparence et de l’efficacité de l’aide depuis de nombreuses années. Nous avons pris part à un grand nombre d’événements mondiaux majeurs se rapportant à l’IITA, notamment le troisième Forum de haut niveau pour la transparence de l’aide d’Accra (2008), à l’occasion duquel l’IITA a été lancée.
« En devenant membre, nous disposons d’une position privilégiée pour influencer la prise de décisions et la planification stratégique au sein de l’IITA. »
Vous avez commencé à publier vos dépenses conformément à la norme de l’IITA en début d’année, pourquoi ?
Lors du premier sommet mondial sur l’action humanitaire, qui s’est tenu en 2016, notre président, Kevin Jenkins, s’est joint à de nombreux dirigeants de gouvernements et d’organisations de la société civile, en s’engageant à publier des données ouvertes sur l’aide humanitaire dans un délai de deux ans. Compte tenu de l’importance grandissante et de l’élan rapide de la publication de données conformes à l’IITA dans le secteur du développement, et maintenant le secteur humanitaire, nous avons senti que le moment était venu que World Vision International prenne cet engagement.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir membre de l’IITA ?
Comme on le sait, il n’est pas nécessaire d’être membre de l’IITA pour publier des données conformes à la norme de l’Initiative. World Vision International a toutefois pris cette décision après avoir constaté que l’adhésion à cette Initiative s’accompagne de nombreux avantages supplémentaires.
En devenant membre, nous disposons d’une position privilégiée pour influencer la prise de décisions et la planification stratégique au sein de l’IITA. Nous pouvons apprendre auprès d’autres membres de bonnes pratiques en matière de publication et d’utilisation des données de l’IITA, tout en suivant les évolutions en matière de transparence à l’échelle internationale. Nous avons également l’occasion de collaborer avec différentes parties prenantes au sein de l’IITA, pas seulement des organisations de la société civile, mais également des donateurs et des gouvernements bénéficiaires (ou partenaires).
« Un nombre croissant de pays comme le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas font de la publication conforme à l’IITA une condition pour recevoir de l’aide. Les organisations de la société civile doivent ainsi s’engager sur cette voie, en respectant cette exigence de plus en plus requise par les donateurs. »
Quels avantages procure l’utilisation des données de l’IITA ?
Selon moi, ces données ont actuellement pour objet d’aider le personnel des gouvernements partenaires à suivre les flux d’aide entrant dans leur pays, ce qui est indispensable à une meilleure planification et coordination des ressources.
Quelles améliorations souhaitez-vous apporter aux données de l’IITA ?
J’aimerais que les signataires fournissent davantage d’informations sur les résultats. Actuellement, une importante quantité de données sur les financements sont publiées conformément à la norme de l’IITA, mais nous souhaiterions connaître les répercussions des dépenses réalisées afin d’informer les futures décisions en la matière.
L’exhaustivité des données de l’IITA représente également un défi ; bien qu’il s’agisse d’une initiative reposant sur le volontariat, j’aimerais voir un plus grand nombre d’organisations y prendre part et publier des données conformes à l’IITA, afin qu’une plus grande quantité d’informations soient disponibles.
Que diriez-vous pour encourager d’autres organisations de la société civile à commencer à publier leurs dépenses et résultats conformément à l’IITA ?
Premièrement, l’IITA est un excellent outil marketing pour partager les réussites relatives à l’utilisation des fonds obtenus. Au lieu d’attendre de recevoir un rapport écrit, les donateurs et le public peuvent voir ce que vous fournissez instantanément en consultant le portail de l’IITA d-portal.org.
Un nombre croissant de pays comme le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas font de la publication conforme à l’IITA une condition pour recevoir de l’aide. Les organisations de la société civile doivent ainsi s’engager sur cette voie, en respectant cette exigence qui est de plus en plus requise par les donateurs.
Enfin, il convient de reconnaître qu’en publiant des données conformément à la norme de l’IITA, vous contribuez à la réalisation de l’objectif commun d’amélioration du développement international. La mise à disposition des pays bénéficiaires d’un plus grand volume d’informations y contribuera, car elle renforcera l’efficacité de l’aide.