Cet article, rédigé par Andrew Clarke, au sein de l’organisme Omidyar Network, est tiré du site www.omidyar.com.
La transparence est au cœur du travail d’Omidyar Network et de ses entités, et constitue également un objectif majeur de son initiative pour la gouvernance et la mobilisation des citoyens. Il est donc logique que nous donnions l’exemple en partageant en temps utile des données ouvertes et de qualité sur nos activités. Nous avons décidé d’être plus transparents et de fournir un ensemble complet de données sur notre portefeuille de subventions, conformément aux bonnes pratiques internationales, à savoir celles de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA).
Pourquoi est-ce important ?
- Il est ardu d’assurer la traçabilité du financement du développement, en particulier, mais pas exclusivement, dans les pays en développement. Par ailleurs, être au courant des myriades d’initiatives et de projets réalisés dans les domaines que nous couvrons n’est pas toujours chose aisée ! Il est utile de se mettre à la place de certains utilisateurs de ces informations pour comprendre les défis qu’ils doivent relever.
- Les fonctionnaires manquent fréquemment de données précises sur les investissements internationaux réalisés dans leur pays. Par exemple, il n’est pas rare que les fonctionnaires du ministère ghanéen de l’Éducation ne sachent rien des investissements étrangers dans ce secteur, d’où leur incapacité à planifier efficacement le budget éducatif national, à se familiariser avec différents modèles et à repérer les écarts relatifs en matière de capital.
- Les donateurs internationaux de développement manquent eux aussi de données fiables sur les activités en cours. Si nous pouvons connaître parfaitement le travail de nos homologues les plus proches, la multiplicité des donateurs dans de nombreux secteurs peut entraîner des doubles emplois, le sous-financement de certains secteurs et régions, ainsi que des coûts de transaction élevés pour les partenaires.
- Les journalistes et les chercheurs ont besoin de données comparables et de qualité sur les activités de développement afin de mieux comprendre la situation, d’identifier les tendances et d’influencer les futures interventions.
- Les bénéficiaires et leurs partenaires ont souvent du mal à obtenir des informations fiables sur les activités en cours dans des secteurs parallèles ou d’autres pays. L’accès à des données conformes aux normes communes leur permet d’être plus facilement au courant de l’existence d’autres initiatives et d’apprendre de ces dernières.
La transparence du financement est un travail de longue haleine : l’ensemble des acteurs devra contribuer à en dresser un tableau complet. En fournissant des informations conformes à celles de ses homologues bilatéraux, multilatéraux et philanthropiques, Omidyar Network contribuera à renforcer les systèmes nationaux, à éclairer les processus décisionnels de la communauté internationale du financement et, grâce à un apprentissage mutuel accru, à accroître notre efficacité ainsi que celle de nos pairs en tant que bailleurs de fonds.
Comment allons-nous procéder ?
À compter de novembre 2016, nous publierons une fois par trimestre des données sur notre portefeuille d’activités à but non lucratif, sous un format structuré et conforme à la norme de l’IITA, laquelle est aujourd’hui utilisée par la majorité des acteurs internationaux du financement du développement. Pour comprendre plus en détail notre approche, vous pouvez consulter notre politique au regard de l’IITA. Ce n’est là qu’un début. –Nous continuerons d’accroître la qualité et la portée des données concernant nos subventions et vous encourageons à nous faire part de toute observation éventuelle.