Cet article a été rédigé par Vanessa Meadu, spécialiste de la communication et de l’échange de connaissances pour SEBI-Livestock, à l’université d’Édimbourg. SEBI-Livestock anime la communauté de pratique LD4D (Livestock Data for Decisions).
Les donateurs du projet Livestock et les acteurs chargés de sa mise en œuvre se posent des questions basiques, mais néanmoins essentielles, avant d’opter pour de nouveaux investissements ou de nouvelles activités. Qui travaille déjà dans ce domaine ? Quels défis liés à l’élevage relèvent ces acteurs ? Sans ces connaissances, les projets risquent de se répéter ou d’entrer en concurrence. Cela pourrait saper les efforts visant à améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Le portail du projet Livestock est un nouvel outil permettant de cartographier le paysage des investissements en faveur du développement de l’élevage. Il offre ainsi des données factuelles importantes aux organisations qui travaillent dans ce secteur.
Accéder au portail du projet Livestock
Le portail du projet Livestock s’appuie sur les données ouvertes de l’IITA, afin d’apporter des informations « en temps réel » sur l’activité des organisations qui œuvrent au développement de l’élevage. Les utilisateurs peuvent ainsi savoir qui travaille dans quel domaine, à quel endroit et, dans certains cas, quelles données sont produites par ces projets.
Le portail du projet Livestock s’appuie sur les données ouvertes de l’IITA, afin d’apporter des informations « en temps réel » sur l’activité des organisations qui œuvrent au développement de l’élevage.
Le portail a été créé par SEBI-Livestock, le Centre de soutien aux interventions basées sur des données probantes dans le domaine de l’élevage, à l’université d’Édimbourg, en étroite collaboration avec la communauté de pratique LD4D. LD4D est un réseau composé de plus de 700 fournisseurs et utilisateurs de données sur l’élevage, qui œuvrent à l’amélioration des données et des analyses afin de favoriser une prise de décisions plus éclairée.
Les donateurs doivent posséder une bonne compréhension du paysage de projets afin de s’assurer que les investissements permettent d’améliorer les activités existantes et s’appuient sur les connaissances et les réseaux communautaires actuels.
« Il n’est, pour le moment, pas possible de cartographier les investissements en cours et passés dans une région donnée, par espèce ou par sujet, même au sein d’une organisation de financement », a indiqué Shannon Mesenhowski, responsable de programme au sein de la fondation Bill et Melinda Gates, lors d’une récente réunion de la communauté LD4D.
Ce type d’outil permet aux donateurs d’échanger sur des activités susceptibles d’avoir des objectifs similaires
« Pour l’heure, les organisations et les gouvernements locaux doivent essayer de résoudre le problème du manque de coordination entre donateurs plutôt que de se concentrer sur les impacts collectifs », a-t-elle expliqué. « Ce type d’outil permet aux donateurs d’échanger sur des activités susceptibles d’avoir des objectifs similaires », a-t-elle déclaré.
Le tableau de bord a été conçu pour une gamme d’utilisateurs précise, d’après Louise Donnison, experte en données pour SEBI-Livestock. Louise Donnison et son équipe dialoguent avec la communauté de pratique LD4D dans le but de comprendre les besoins des différents groupes d’utilisateurs.
Ces groupes comprennent :
Le tableau de bord s’appuie sur l’API puissante de la banque de données de l’IITA, qui fournit un accès aux données publiées conformément à la norme de l’IITA.
Le tableau de bord s’appuie sur l’API puissante de la banque de données de l’IITA, qui fournit un accès aux données publiées conformément à la norme de l’IITA.
« Nous avons pu écrire un script Python permettant d’extraire les activités liées au secteur de l’élevage à partir de l’API et de créer ainsi des tableaux de données propres », explique Alap Mehta, expert en données pour SEBI-Livestock et concepteur du pipeline de données. Ces tableaux de données sont stockés dans une base de données de simulation, et sont prêts à être reliés à l’interface du tableau de bord. « Ce pipeline de données est conçu pour être transférable à d’autres domaines de l’IITA, comme les ressources halieutiques », précise Alap Mehta. En fait, un prototype de portail sur les ressources halieutiques est désormais disponible et prêt à faire l’objet de commentaires.
Wendy Thomas, directrice technique de l’IITA, déclare : « Cette année, l’IITA a mis en place un système d’optimisation des moteurs de recherche (SEO) pour les données de sa banque de données. Ainsi, nos données sont désormais accessibles par le biais d’une recherche Google. Cette évolution a élargi la portée des données de l’IITA, puisque des organisations, comme SEBI, qui ne connaissaient pas l’IITA avant de rechercher des informations sur l’élevage et de tomber sur nos ensembles de données ont ainsi pu y accéder. »
SEBI-Livestock s’intéresse aux possibilités d’apprentissage grâce aux communautés d’utilisateurs de l’IITA et LD4D. Lors d’une récente réunion de la communauté LD4D organisée en septembre, Sarah McDuff de l’IITA a expliqué que les membres de LD4D peuvent tester la qualité et la facilité d’utilisation des données de l’IITA et fournir des informations précieuses sur la manière dont les données peuvent être améliorées (voir la réunion ci-dessous). D’après Sarah McDuff, le portail du projet Livestock est un formidable exemple d’utilisation qui démontre que les données de l’IITA peuvent avoir un réel impact. L’équipe de SEBI-Livestock a également participé aux discussions de l’IITA sur les solutions pour améliorer l’ensemble de données au sein des infrastructures existantes, par exemple, comment mieux utiliser les étiquettes pour conserver des données portant sur des thèmes transversaux.
Nous en sommes encore au début du processus, et le portail du projet Livestock n’est encore qu’un prototype. L’équipe de SEBI-Livestock continuera à dialoguer avec la communauté des donateurs et d’autres utilisateurs potentiels, afin de modifier et d’améliorer l’outil pour qu’il serve à orienter les décisions. Nous resterons également en contact avec l’équipe de l’IITA pour apprendre de nouvelles méthodes d’extraction d’informations à partir des données existantes. Ensemble, nous avons à cœur de trouver des solutions axées sur les données permettant de façonner les investissements, et de générer un impact positif sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.. Pour transmettre vos commentaires, veuillez écrire à : [email protected]