La transparence de la coopération pour le développement : beaucoup réalisé, encore beaucoup à faire

  • 28 novembre 2016

Mohammad Mejbahuddin Cet article a été rédigé par Mohammad Mejbahuddin, vice-président de l’IITA et Secrétaire principal de la Division des relations économiques du ministère bangladais des Finances.

Cette semaine, je participerai, ainsi que d’autres leaders de la communauté internationale du développement, à la deuxième réunion de haut niveau du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement qui se tiendra à Nairobi. C’est là une excellente occasion de réfléchir à la mise en œuvre des initiatives et des engagements souscrits par les organisations adhérant au Partenariat mondial .

Je me réjouis de participer à la manifestation parallèle qui réunira un groupe d’experts autour du thème suivant : « La transparence de la coopération pour le développement : beaucoup réalisé, encore beaucoup à faire ». Comme son intitulé l’indique, nous analyserons les progrès accomplis et définirons les enjeux futurs en matière de transparence et de libre accès aux données, qui sont essentiels pour améliorer l’efficacité des ressources de développement.

Le nombre de signataires de l’IITA est passé de 17 à 500 depuis l’accord de Busan

Le gouvernement du Bangladesh a vivement soutenu le premier engagement du Partenariat mondial en faveur de la transparence, connu sous le nom d’Accord de partenariat de Busan (2011) . Il appuie la demande des pays en développement en matière d’informations « accessibles en temps utile, détaillées et prospectives » sur les ressources externes. Depuis Busan, le nombre d’organisations publiant ces données précieuses conformément à la norme de l’IITA est passé de seulement 17 à près de 500 . Par conséquent, des données portant sur des dépenses de développement s’élevant à plusieurs milliards de dollars et provenant de gouvernements donateurs, d’organismes multilatéraux, de fondations, d’organisations non gouvernementales (ONG) et d’organisations du secteur privé sont aujourd’hui consultables, librement et gratuitement.

Nous pouvons tous nous enorgueillir des efforts immenses déployés par la communauté du développement :

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Les données de l’IITA sont une source d’information précieuse pour les pays en développement

Le gouvernement du Bangladesh peut ainsi accéder à des informations importantes sur les ressources de développement qui lui sont destinées. Grâce aux données de l’IITA, les pays en développement peuvent :

  • mieux planifier l’avenir, étant donné que l’IITA permet aux donateurs de partager des informations sur les budgets consacrés à l’aide plusieurs années à l’avance ;
  • accéder à des informations à jour puisque les données peuvent être publiées tous les trimestres, tous les mois, voire tous les jours, ce qui peut s’avérer essentiel en situation d’urgence humanitaire ;
  • avoir une vision plus globale des dépenses en matière de développement qui dépassent le cadre de l’aide traditionnelle, l’IITA permettant de publier des données sur un large éventail de ressources, comme les investissements des Institutions de financement du développement.

Une véritable initiative multipartite

En tant que vice-président du Conseil d’administration de l’IITA , je me réjouis que, à la suite de notre création en 2008 , nous soyons devenus une véritable initiative multipartite. Nous comptons désormais plus de 70 membres, dont le gouvernement du Bangladesh. iati-members

Grâce aux efforts des membres de l’IITA et de sa communauté technique mondiale , la qualité et l’utilité des données publiées par les signataires n’ont pas cessé de s’améliorer.

L’avenir de la transparence : tirer parti des avantages

Tout en nous félicitant des progrès accomplis, nous devons tous faire notre possible pour qu’un plus grand nombre de pays tirent parti des avantages offerts par les données de l’IITA. À cette fin, nous pouvons promouvoir le développement d’outils en ligne, comme d-portal , qui fournit sur-le-champ des données détaillées conformes à la norme de l’IITA publiées par les pays ou les donateurs , ou aider les gouvernements des pays en développement à utiliser ces données dans leurs systèmes internes.

Ces derniers mois, le DFID

et le PNUD ont aidé le gouvernement du Bangladesh à importer directement des données de l’IITA dans son propre système de gestion de l’information sur l’aide . L es fonctionnaires gouvernementaux n’auront ainsi plus à saisir manuellement les données portant sur des centaines d’activités de développement et de transactions financières, ce qui leur permettra de gagner du temps et de faire des économies. Le ministère des Finances du Bangladesh est déterminé à utiliser les données de l’IITA pour améliorer ses processus décisionnels.

Parallèlement à nos efforts visant à accroître l’efficacité de la coopération, nous devons également encourager les citoyens, les journalistes, les responsables politiques et les membres des organisations de la société civile à s’appuyer sur les données de l’IITA pour demander des comptes aux acteurs du développement.

L’IITA continuera de répondre aux besoins des acteurs de l’aide humanitaire et du développement

Enfin, il est important que l’IITA continue de recueillir des données qui répondent à nos besoins futurs. En particulier en ce qui concerne :

  • Programme de développement durable à l’horizon 2030 :
par ailleurs, l’intitulé de la deuxième réunion de haut niveau du Partenariat mondial « Vers une mise en œuvre inclusive et accélérée du Programme de développement durable à l’horizon 2030 », renvoie à un autre rôle décisif de l’IITA. La norme de l’IITA a récemment été perfectionnée afin de recueillir des informations sur la réalisation des objectifs de développement durable, contribuant ainsi au suivi de la mise en œuvre du Programme 2030 .

L’IITA est le maillon essentiel qui garantit que les ressources sont affectées aux personnes, aux régions et aux projets qui en ont le plus besoin. Chaque participant à la deuxième réunion de haut niveau du Partenariat mondial a un rôle à jouer dans le mouvement en faveur de la transparence et du libre accès aux données soit en s’engageant à publier des données conformes à la norme de l’IITA, en améliorant leur qualité ou, plus important encore, en les utilisant aux fins du développement durable.

Si vous participez à cette deuxième réunion de haut niveau, je vous invite à découvrir l’IITA en visitant son stand et en assistant à sa manifestation parallèle . N’hésitez pas à contacter le Secrétariat par l’intermédiaire d’Annelise Parr pour confirmer votre présence à cette manifestation ou pour arranger un entretien bilatéral avec des membres du Secrétariat ou du Conseil d’administration.