En 2008, le gouvernement rwandais et ses partenaires de développement ont convenu d’améliorer leur cadre de responsabilité mutuelle par le biais du Cadre d’évaluation de la performance des donateurs (DPAF). Ce cadre fournit un outil conjoint pour le suivi des performances des donateurs par rapport aux engagements qu’ils ont pris à l’échelle nationale et internationale quant au volume et à la qualité de l’aide au développement fournie au Rwanda. Ainsi, les indicateurs du DPAF sont tirés de la Déclaration de Paris.
Le DPAF est présenté sous forme agrégée (il englobe l’ensemble des aides au développement reçues par le Rwanda) et ventilée par donateur, afin de faciliter les comparaisons, la réflexion individuelle sur la performance, ainsi que la responsabilité et l’incitation à la conformité, qui sont reconnus comme étant des éléments essentiels à la mise en œuvre réussie de la Déclaration de Paris et de la Politique d’aide du Rwanda à l’échelle nationale.
Processus et résultats
Le premier DPAF, publié en 2009, évaluait la performance de l’année fiscale 2008. Le DPAF 2009-2010 a été établi à l’aide de la base de données de l’aide au développement, qui héberge le module du DPAF. La quantité et la qualité des informations relatives à l’aide enregistrées dans la base de données de l’aide au développement ont ainsi été améliorées.
Le DPAF relatif à l’année fiscale 2009-2010 indique que de nombreux indicateurs ont enregistré une amélioration au niveau agrégé. Cependant, la plupart des indicateurs n’ont pas atteint les cibles fixées pour l’année fiscale 2009-2010 ou les cibles pour 2010 de la Déclaration de Paris, en dépit des efforts considérables déployés par certains partenaires de développement, dont le portefeuille d’aide publique au développement a enregistré une transformation significative l’année ou les deux dernières années passées.
Le DPAF de cette année a orienté les discussions de la 9e réunion du gouvernement rwandais et des partenaires de développement qui s’est tenue les 4 et 5 novembre 2010. La réunion a mis l’accent sur la manière dont les partenaires de développement peuvent pleinement acheminer les financements externes grâce aux systèmes nationaux et à la prévisibilité des ressources consacrées à l’aide sur l’année et à moyen terme. À l’issue de la réunion, l’ensemble des partenaires de développement officiels ont convenu d’utiliser les systèmes nationaux du Rwanda, notamment les systèmes de trésorerie, d’établissement de rapports, d’approvisionnement et d’audit. Ils ont également convenu de communiquer les prévisions de décaissements sur une base mensuelle, par opposition au décaissement trimestriel qui a posé des problèmes de planification, ce qui viendra améliorer la transparence et la responsabilité.