Cet article a été rédigé par Monowar Ahmed, Responsable de Development Effectiveness Wing, Division des relations économiques du ministère bangladais des Finances.
Le Bangladesh, de par ma nomination au poste de vice-président du Conseil d’administration de l’IITA et sa contribution financière à l’IITA, a fait montre de son engagement envers l’Initiative. Nos efforts pour utiliser ses données prouvent en outre l’importance que nous accordons à l’IITA. Notre travail s’est révélé très innovant, et nous espérons que le Bangladesh pourra poursuivre son rôle d’incubateur de nouvelles solutions pratiques.
[pullquote]Le Bangladesh a décidé, il y a longtemps, de mettre au point son propre SGIA et de cesser d’utiliser une solution normalisée. [/pullquote]
Cette dernière année, avec le soutien du DFID et en collaboration avec le PNUD, le pays s’est attelé à la création d’un module pour importer les données de l’IITA dans son système de gestion de l’information sur l’aide (SGIA). Le Bangladesh a décidé, il y a longtemps, de mettre au point son propre SGIA et de cesser d’utiliser une solution normalisée.Cela a grandement facilité la préparation du nouveau module ; le code source nous appartenant, nous pouvons confier les améliorations et les développements à des développeurs locaux.
Le résultat de ces efforts, comme nous l’avons expliqué lors de la dernière Assemblée des membres de l’IITA, est innovant dans trois aspects :
- C’est un outil évolutif et global qui recueille les données de nombreux donateurs au lieu de développer des solutions spécifiques pour importer les données au cas par cas ;
- Il évite les doublons ; les donateurs peuvent plus facilement identifier les projets communiqués à l’IITA qui sont également notifiés par une autre organisation ;
- il réduit considérablement la charge de travail et les coûts des bureaux de pays des donateurs (principaux responsables de la transmission de données au SGIA) actifs dans le pays tout en ajoutant et en mettant à jour les informations sur les projets.
Après tous les efforts déployés pour mettre au point ce module, nous attendons des prochaines étapes qu’elles soient encore plus passionnantes et qu’elles aient d’importantes retombées positives sur le développement du Bangladesh
En premier lieu, nous devons amener les donateurs à cesser de saisir manuellement les données de l’IITA pour les importer afin de réduire leur charge de travail et celle du gouvernement. Cela permettra également de libérer des ressources et, ce faisant, de nous concentrer sur l’obtention de données provenant d’autres partenaires du développement. Surtout, nous pourrons transférer les ressources de la collecte de données à leur analyse et répartition. Cela nous amène à la prochaine étape importante.
[pullquote] Nous devons commencer à utiliser les données de l’IITA pour améliorer la prise de décisions.[/pullquote]
En deuxième lieu, nous devons commencer à utiliser les données de l’IITA pour améliorer la prise de décisions. Nous sensibiliserons ainsi les donateurs, les ministères d’exécution, les groupes de travail sectoriels et la société civile, et renforcerons les capacités en matière d’utilisation des données. Cela nous aidera à mieux comprendre la manière dont l’IITA peut contribuer à améliorer l’utilisation et la gestion de l’aide à l’échelle nationale. Les interfaces utilisateurs seront également améliorées en tenant compte des retours des utilisateurs, par exemple, pour recueillir les données sur les résultats, pour déterminer si les projets atteignent les résultats escomptés et, le cas échéant, agir. Nous pourrons ainsi, de même que nos partenaires, mieux cibler les interventions et accroître leur impact.
[pullquote]Cela a en outre d’importantes répercussions sur la réalisation des ODD car des données de meilleure qualité permettent au gouvernement du Bangladesh, aux donateurs et à la société civile de suivre plus facilement les progrès.[/pullquote]
Nous nous sommes penchés sur un aspect essentiel de notre travail qui consiste à établir un lien avec d’autres systèmes, en particulier avec les systèmes budgétaires. Cela a en outre d’importantes répercussions sur la réalisation des ODD car des données de meilleure qualité permettent au gouvernement du Bangladesh, aux donateurs et à la société civile de suivre plus facilement les progrès.
Nous analysons avec nos partenaires bangladais la manière d’atteindre cette étape prometteuse et sommes ouverts à toute discussion avec d’autres acteurs disposés à s’associer à nos efforts. Comme cela a été le cas pour la mise au point du module, nous partagerons largement nos résultats et notre expérience avec le reste de la communauté de l’IITA. Nous sommes résolus à ce que le Bangladesh demeure à l’avant-garde de l’utilisation des données de l’IITA afin d’accroître l’impact de son action et d’améliorer les résultats en matière de développement.