« Le secteur du développement considère l’IITA comme la référence absolue en matière de transparence » selon la directrice générale de Plan International

Plan International est devenu le 84e membre de l’IITA. Nous avons demandé à la directrice générale Anne-Birgitte Albrectsen de nous expliquer sa décision de rejoindre l’Initiative.

Parlez-nous de Plan International

Plan International est une organisation humanitaire et de développement qui fait progresser les droits des enfants et l’égalité des filles. Nous sommes présents dans plus de 70 pays à travers le monde, et nous avons célébré cette année notre 80e anniversaire en lançant une nouvelle stratégie sur cinq ans, intitulée 100 Million Reasons (100 millions de raisons).

Comment l’organisation a-t-elle appris l’existence de l’IITA ?

Cinq de nos bureaux de pays (Plan International États-Unis, Finlande, Irlande, Pays-Bas et Royaume-Uni) ont collaboré avec l’Initiative et publié des données sur le registre de l’IITA. Tous les acteurs du secteur du développement considèrent l’IITA comme la référence absolue en matière de transparence.

Pourquoi avez-vous décidé de devenir membre ?

La transparence est une tendance qui constituera selon nous un facteur majeur de la réussite durable de notre organisation. Mon ambition ultime serait que Plan International joue un rôle de premier ordre en matière de transparence dans notre secteur, en devenant une organisation qui communique volontiers (et même crie haut et fort) ses réussites et ses échecs, ses structures de coût, ses recherches et ses données en temps réel. Qui met toutes ses informations à la disposition de tout un chacun. Sans filtres, sans mention « réservé à une diffusion en interne ».

Notre adhésion à l’IITA nous conduira à mesurer de façon normalisée l’impact matériel des interventions et des campagnes de Plan International sur la vie des filles. Cette approche normalisée reposera sur l’utilisation de la norme de l’IITA, qui nous aidera à poursuivre notre travail de collecte et de gestion des données avec nos bureaux de pays. En définitive, cette démarche nous permettra d’améliorer nos interventions et nous fournira des données fiables afin d’étayer nos campagnes.

Pourquoi la transparence est-elle si importante pour les organisations de la société civile ?

Je considère le renforcement de la transparence dans notre secteur non pas comme un à-côté présentant un certain nombre d’avantages, mais comme un impératif nécessaire à notre survie. L’époque où les gens croyaient sur parole les informations qu’on leur donnait est révolue.

Les citoyens, et en particulier les jeunes, remettent en question leurs représentants politiques à tous les niveaux. Les patients contestent l’avis et les traitements proposés par leurs médecins. Les donateurs demandent aux organisations caritatives à quoi sert leur argent et quel impact il a réellement. À mon sens, ce niveau de remise en question et d’autonomisation est une excellente chose, mais nous devons y répondre correctement. La véritable transparence doit être simple et compréhensible pour tous les publics.

Quelles informations allez-vous publier ?

L’IITA nous offre un moyen de communiquer les éléments les plus critiques de notre travail dans un format pouvant être consulté par de nombreux utilisateurs différents, tout en nous évitant de devoir produire plusieurs rapports à différentes périodes de l’année et pour un large éventail de parties prenantes différentes.

Une fois le processus pleinement lancé, nos publications et celles des autres organisations signataires de l’IITA nous permettront de relier nos résultats et nos dépenses à ceux de nos donateurs et de nos partenaires de mise en œuvre. Nous souhaitons continuer à renforcer l’implication des filles que nous nous efforçons d’autonomiser, c’est pourquoi un portail facile à utiliser et donnant accès à l’ensemble de nos données ainsi qu’un moyen supplémentaire de favoriser l’engagement civique sont essentiels pour mener à bien notre stratégie.

Qui, selon vous, tirera parti de vos données ?

Si nous produisons des données uniquement pour produire des données, c’est une perte de temps pour tout le monde. J’aimerais que nos informations soient utiles aux enfants que nous représentons, aux donateurs individuels et institutionnels qui financent notre action, aux homologues du secteur ainsi qu’à nous-mêmes.

Plan International assistera à l’Assemblée des membres de l’IITA à Rome, la semaine prochaine. Est-ce que cette perspective vous réjouit ?

Tout à fait ! Nous pensons apprendre beaucoup de choses de cette première participation à l’Assemblée des membres, et nous sommes impatients d’échanger avec les autres membres sur les bonnes pratiques et les enseignements tirés en matière de transparence.

De quelle autre manière souhaiteriez-vous prendre part à l’Initiative ?

Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’apporter notre contribution et ravis de rejoindre une liste grandissante d’organisations membres qui mettent la transparence au cœur de leur action, s’efforcent d’améliorer la norme de l’IITA et révolutionnent notre manière de communiquer entre bureaux et avec nos partenaires.