Cet article a été rédigé par la directrice technique de l’IITA chez Development Initiatives, Wendy Thomas.
La Cité de l’ONU à Copenhague a accueilli un atelier à visée technique destiné à réfléchir à la vision technique de l’IITA pour les cinq prochaines années. S’appuyant sur les étapes précédentes du processus de planification stratégique (consultations ouvertes, enquête sur l’utilisation des données, études de cas de pays et webinaires entre membres), 30 représentants des groupes d’intervenants de l’IITA se sont réunis du 25 au 27 juin pour une plongée au cœur du Plan stratégique lors d’un atelier animé de main de maître par Tim Davies.
Plan stratégique de l’IITA
La plupart des séances consistaient en des discussions approfondies sur la vision à long terme de l’IITA. La version préliminaire du plan stratégique a servi de point de départ aux débats. Avant de nous projeter dans l’avenir, nous avons adopté une approche rétrospective, à partir de notes Post-it pour créer une frise chronologique de l’IITA depuis sa création en 2008. Nous avons ensuite réfléchi collectivement aux contours que devrait prendre l’IITA d’ici cinq à dix ans.
Pour la séance « Recherche d’attitude »(Attitude Finder), Tim nous a fait quitter nos chaises. Il nous a invités à nous tenir autour d’un panneau énonçant un objectif futur pour l’IITA, puis à aller d’un côté de la salle si nous étions d’accord avec cet objectif, ou à l’opposé en cas de désaccord. Il nous a ensuite demandé à tour de rôle de justifier notre position, ce qui a entraîné de nombreux revirements. Par exemple, concernant la déclaration : « À l’avenir, l’IITA doit limiter son offre concernant les services clés que tout le monde utilise », les avis étaient équitablement partagés. À mesure que nous devions justifier nos avis, les partisans du « non » se sont faits plus nombreux. Cette séance nous a fait prendre conscience de l’importance du débat et de l’écoute.
Nous avons consacré quelques séances à discuter de l’avenir de la communauté de l’IITA. En binômes, nous avons échangé sur les ressorts d’une communauté performante, défini dans les grandes lignes ce que la communauté est et devrait être et envisagé les changements et progrès qu’elle pourrait réaliser à l’avenir. À la fin, nous avons tous participé à l’élaboration d’un « guide synthétique des pratiques collaboratives de l’IITA » répertoriant toutes les méthodes de travail coopératif envisageables.
Séances techniques
Si l’objet de cette réunion était avant tout de contribuer au plan stratégique de l’IITA, les discussions techniques étaient inévitables dès lors qu’un groupe d’experts techniques étaient réunis dans la même pièce. La matinée de la deuxième journée de l’atelier a été consacrée i) au bilan de l’audit technique effectué en 2018, i) à une présentation par les prestataires de la nouvelle banque de données et du nouvel outil de validation à venir, iii) à un exercice pratique sur la traçabilité.
Séances ouvertes
Répondant au principe de « non-conférence », l’atelier a également proposé des séances ouvertes. Il s’agissait de créneaux au thème non fixé durant lesquels les participants « votaient librement », en suggérant ou en suivant des séances dignes d’intérêt. Une grande variété de thèmes ont été spontanément proposés parmi lesquels le développement du système somalien de gestion de l’information sur l’aide (SGIA), la définition de ce qui constitue « l’épine dorsale » de la norme, la publication des données relatives à l’action humanitaire, l’avenir du Groupe consultatif technique de l’IITA, les directives pour l’IITA, les besoins des utilisateurs, l’amélioration de l’expérience de ces derniers... ...sans oublier : « La validation : une histoire d’amour ».
Recommandations/À venir
Le maître de cérémonie, Tim, s’est chargé de regrouper les idées et contributions des participants au cours de dernière séance. Ces contributions ont été transmises au Secrétariat et au Conseil d’administration pour être prises en compte dans la prochaine version préliminaire du plan stratégique. La synthèse a mis en avant la nécessité de :
- comprendre et privilégier les besoins des utilisateurs ;
- améliorer la qualité des données ;
- améliorer l’expérience des utilisateurs ;
- établir d’un commun accord la définition de « l’épine dorsale » de la norme ;
- envisager la configuration future de la communauté.
L’importance des termes choisis et de leur signification sous-tend ces points. Qu’entendons-nous par « directives », « épine dorsale », « communauté » ?
En conclusion
Nous adressons nos remerciements à tous ceux qui ont pris le temps de venir à l’atelier et qui y ont apporté leur contribution avec passion. Cette participation à un événement de l’IITA était pour moi une première. J’en suis ressortie confortée dans l’idée que l’Initiative s’appuie sur un solide groupe de collaborateurs techniques profondément attachés à la norme. J’étais également ravie de constater que la parité relève du possible, même lors d’une réunion technique ! Dernière chose, et non des moindres, je tiens à féliciter tous ceux qui ont résisté à la tentation de manquer les séances pour rejoindre les centaines d’heureux Danois qui nageaient sous les fenêtres de notre salle de conférence.