Cet article a été écrit par Amy Silcock, analyste d’activités et de données de l’IITA, qui a participé à un atelier du ministère danois des Affaires étrangères, aux côtés de la directrice technique de l’IITA, Wendy Thomas.
Le 5 février dernier, l’IITA a pris part à un atelier organisé par le ministère danois des Affaires étrangères à l’intention des organisations de la société civile (OSC). Les experts techniques de l’IITA ont dispensé une formation aux OSC afin de leur donner les moyens de publier des données relatives à leurs projets humanitaires et de développement conformément à la norme de l’IITA.
Le ministère entend utiliser les données de l’IITA publiées par les OSC afin de savoir quand ces dernières reçoivent une aide du gouvernement.
Le ministère entend utiliser les données de l’IITA publiées par les OSC afin de savoir quand ces dernières reçoivent une aide du gouvernement. Ce procédé permettra d’éliminer la charge que représente pour les OSC le fait de communiquer séparément ces informations au ministère des Affaires étrangères, lequel importera directement les données de l’IITA des OSC dans les systèmes du gouvernement. Cette méthode rejoint ainsi la devise de l’IITA, à savoir « Une seule publication, de multiples utilisations ».
Étudier l’importance de publier des données de l’IITA
Lors de l’atelier, les participants ont passé du temps à étudier l’importance de publier des données de l’IITA et les différentes façons dont celles-ci sont utilisées. L’IITA a partagé quelques exemples de chercheurs et de journalistes externes utilisant des données de l’IITA dans leurs recherches, et de gouvernements de pays en développement se servant des données de l’IITA pour identifier les OSC qui interviennent dans leur pays (voir l’étude de cas sur Madagascar).
Le groupe a également discuté de la manière dont les OSC utilisent leurs propres données de l’IITA en interne. Oxfam Novib constitue un très bon exemple en la matière ; l’organisation a en effet créé une plateforme en ligne visant à présenter un aperçu des projets sur lesquels travaillent les bureaux d’Oxfam. Caritas Europa met actuellement à l’essai un projet similaire, permettant à ses organisations membres d’intégrer à sa plateforme des données de l’IITA.
Au cours de l’atelier, les OSC participantes ont montré qu’elles souhaitaient comprendre comment les données de l’IITA pouvaient être utilisées afin d’indiquer les pays dans lesquels elles interviennent et les partenaires avec lesquels elles collaborent, et de montrer l’impact de leur travail.
Étudier le processus de publication des données de l’IITA
La publication des données de l’IITA peut se révéler complexe et n’est pas sans difficultés pour les organisations. Elle exige de cartographier les données internes de l’organisation conformément à la norme de l’IITA et de les convertir dans le format approprié. Des experts techniques de l’IITA étaient présents à l’atelier pour répondre aux questions relatives à la norme et à la façon dont les données peuvent (ou doivent) être structurées. L’IITA a indiqué le point de contact avec l’équipe technique de l’IITA : [email protected] et le guide de publication en ligne pour plus de soutien.
Au cours de l’atelier, les OSC se sont montrées désireuses de comprendre plus clairement les éléments et les attributs de la norme de l’IITA et la façon dont le ministère danois des Affaires étrangères souhaitait que leurs données soient structurées. La question de l’obligation éventuelle d’anonymisation des données par les OSC en cas de problèmes de sécurité a notamment été soulevée.
Harmoniser les exigences de communication de données de l’IITA des différents donateurs
Les OSC ont également évoqué la difficulté de satisfaire les différentes exigences en matière de communication de données de l’IITA des différents donateurs gouvernementaux. Par souci de précision, un nombre croissant de donateurs encouragent (ou obligent) les OSC recevant une aide gouvernementale à publier des données conformément à la norme de l’IITA Toutefois, plusieurs donateurs ont fixé des exigences quelque peu différentes concernant les données de l’IITA à publier.
Plus particulièrement, les participants ont déclaré qu’il serait utile que les donateurs harmonisent leurs exigences en matière de communication de données à l’égard des points suivants :
- la fréquence de publication des données de l’IITA ;
- l’obligation de publication de données sur les résultats et les objectifs de développement durable (certains donateurs ne l’exigent pas) ;
- la façon de mentionner les autres organisations avec lesquelles elles travaillent ;
- la façon de publier les données sur les frais généraux ; et
- la façon de présenter les financements de base et les financements affectés (y compris de façon non contraignante).
L’équipe de l’IITA est toujours disposée à soutenir les donateurs qui élaborent leur guide de publication de données de l’IITA afin de s’assurer de sa conformité avec la norme de l’Initiative. L’équipe souhaite également faciliter le dialogue entre différents donateurs qui pourraient être intéressés par l’harmonisation de leurs exigences à l’égard des OSC.