Une table ronde autour de la transparence a eu lieu hier lors d’une conférence sur les donateurs émergents à laquelle participaient deux membres du Comité directeur de l’IITA.
La discussion était modérée par Judith Randel de Development Initiatives. Cette dernière a insisté sur le potentiel transformateur de la transparence, qui présente l’avantage de répartir le pouvoir entre plusieurs personnes Elle a aussi rappelé que les modalités d’exécution de la transparence avaient leur importance. Si chaque acteur applique ses propres modalités en vase clos, la transparence perd de son intérêt. Les normes communes ont pour avantage de faciliter l’utilisation des données.
Robin Uyterlinde, président du Comité directeur de l’IITA, a présenté brièvement l’Initiative, soulignant qu’elle était moins axée sur les besoins des signataires que sur ceux des utilisateurs de l’information. Il a insisté sur la nature multipartite de l’IITA et sur la diversité des organisations qui publient des données conformément à la norme de l’IITA. Comme d’autres participants avant lui, M. Uyterlinde a indiqué que le manque de données sur les donateurs émergents causait des lacunes dans les pays où les utilisateurs cherchent à construire une vue d’ensemble des ressources disponibles. D’après lui, la norme de l’IITA présente un noyau solide mais dispose de la flexibilité nécessaire pour répondre aux besoins des différents acteurs. Il a aussi fait savoir que l’IITA était disposée à collaborer avec tout donateur émergent qui serait intéressé.
Zefania Romalahy a ensuite présenté les efforts déployés par son pays, Madagascar, pour encourager les donateurs à fournir les données requises par le système en ligne de gestion de l’information sur l’aide. Ces informations sont essentielles pour que les citoyens sachent qui fournit l’aide au développement et à quoi servent les fonds. À cet égard, il est important que les données relatives aux donateurs émergents soient incluses dans le même tableau de bord afin d’offrir une vue d’ensemble. M. Romalahy a déclaré que l’impossibilité de quantifier la coopération Sud-Sud était problématique et pourrait nécessiter l’adaptation des mécanismes actuels.
Pour que cette table ronde soit suivie d’actions concrètes, l’IITA a proposé l’organisation d’un atelier technique. Objectif : examiner comment adapter les outils et technologies existants comme l’IITA pour rendre compte des contributions des acteurs émergents.