Tous nos remerciements à Josh Powell pour cet article. Josh Powel est un associé de Development Gateway, travaillant sur les initiatives de géocodage d’AidData.
La publication des emplacements géographiques des projets à l’échelle infranationale a le potentiel de renforcer grandement la transparence des activités des donateurs. Outre les champs obligatoires à renseigner, notamment le secteur, le financement et la date de mise en œuvre, l’IITA dispose d’une section facultative où figurent les données géographiques infranationales, reliant les informations relatives aux projets à des lieux à l’échelle administrative ou de la ville.
Pour les signataires de l’IITA souhaitant géocoder leurs activités, il s’agit de localiser le ou les emplacements du site pour chaque projet. Seuls quelques éléments d’information clés sont nécessaires : la latitude et la longitude, le pays et les districts administratifs où se trouve l’endroit en question, et un code de précision pour indiquer le niveau de spécificité géographique (de « lieu exact », tel qu’un endroit habité ou une colline, à « imprécis », auquel cas le projet est catégorisé comme étant « national » et relié à la capitale du pays). Il existe un certain nombre d’autres champs facultatifs, mais les champs obligatoires génèrent suffisamment de données pour permettre un important travail d’analyse (et des cartes intéressantes peuvent être combinées avec des indicateurs de développement, ou les cartes relatives à d’autres activités).
À ce jour, deux signataires de l’IITA ont réalisé un programme de géocodage de grande envergure : la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. À l’aide de la méthode de géocodage mise au point par l’université d’Uppsala et AidData – disponible à l’adresse open.aiddata.org – ces deux donateurs ont produit des données géographiques répondant aux normes facultatives de l’IITA.
Dès que les donateurs auront fourni des informations géographiques à l’échelle infranationale conformes au format de l’IITA, il sera possible pour la société civile, les décideurs et les chercheurs de visualiser la distribution de l’aide à l’échelle des districts ou des provinces, et d’accéder aux informations à l’échelle des sites relatives aux projets d’aide en cours. Comme l’a déclaré Aleem Walji de la Banque mondiale, ces informations pourraient être utilisées afin d’alimenter des boucles de rétroaction selon le même schéma qu’un « Yelp for government ». En utilisant les informations obtenues à l’échelle des sites, les bénéficiaires d’aide d’une ville ou d’un village donnés seraient en mesure de fournir un retour sur la mise en œuvre et l’utilité d’un projet, de définir les gaspillages, et de demander des comptes aux donateurs et aux gouvernements. La combinaison de l’emplacement géographique avec d’autres champs requis par l’IITA (niveau de financement, dates des projets, caractéristiques des activités) servira à renforcer et à informer ces retours d’information, permettant ainsi à l’IITA non seulement d’agir en faveur de la transparence, mais aussi d’avoir une réelle incidence.