Le ministère du Développement international du Royaume-Uni (DFID) a dévoilé son projet de contraindre toutes les organisations recevant et allouant des fonds à devenir signataires de l’IITA.
Annoncée dans le cadre de son récent rapport Civil Society Partnership Review, cette nouvelle mesure permettra de retracer les dépenses tout au long de la chaîne d’acheminement, et d’avancer vers l’objectif de l’IITA, à savoir suivre les fonds depuis leur origine jusqu’à leur utilisation.
Le DFID exige déjà des organisations de la société civile (OSC) bénéficiant d’un financement centralisé qu’elles publient les données relatives à leurs dépenses conformément à la norme de l’IITA. Désormais, toutes les organisations de la chaîne d’acheminement devront fournir ces précieuses informations.
À l’heure actuelle, Bond, l’organisme regroupant les ONG de développement basées au Royaume-Uni, fournit une formation et un appui technique constant aux OSC pour les aider à respecter la norme de l’IITA ; le DFID travaillera « de manière collaborative avec Bond et d’autres gouvernements donateurs » à la simplification du processus de communication de données pour les OSC signataires de l’IITA.
De plus amples informations sur cette nouvelle mesure du DFID sont disponibles dans la partie consacrée à la transparence (p. 14) du rapport Civil Society Partnership Review :
La transparence est essentielle à la légitimité et à la responsabilité des OSC à l’égard des contribuables et des bénéficiaires ciblés par le financement du DFID. Les OSC du Royaume-Uni sont à l’avant-garde des progrès mondiaux en matière de transparence. On constate cependant que la qualité et l’exhaustivité des données publiées varient. Cela peut compliquer leur utilisation et, partant, réduire la transparence de l’ensemble du flux de l’aide. L’enjeu actuel consiste à s’assurer que la transparence des données contribue réellement au renforcement de l’efficacité du développement. Le DFID érigera en condition essentielle l’amélioration de la qualité et de l’utilisation des données, qui concernera, dans un premier temps, les OSC bénéficiant d’un financement centralisé. D’ici la fin 2017, elles devront fournir des informations pleinement conformes à la norme de l’Initiative internationale pour la transparence des données (IITA) sur toutes leurs activités subventionnées, et devront, par ailleurs s’assurer que toutes les organisations de la chaîne d’acheminement feront de même. Le DFID reverra constamment ses exigences en matière de transparence. Il compte en outre les élargir à d’autres acteurs et les perfectionner dans les mois et les années à venir. Le DFID collaborera avec Bond et d’autres gouvernements donateurs pour étudier la possibilité d’assouplir ses exigences concernant la communication de données lorsque les OSC publient proactivement des données conformes à l’IITA.