Un nouveau rapport publié à l’occasion de la réunion de suivi du forum du Conseil économique et social sur le financement du développement (22-25 mai) mentionne l’IITA.
Ce rapport fait le point sur la mise en œuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba , signé par les gouvernements en 2015 afin de financer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
Ce nouveau rapport du Groupe de réflexion interinstitutions sur le financement du développement présente en annexe des données et des analyses concernant plus d’une centaine d’engagements et de mesures pris dans le cadre du Programme d’action d’Addis-Abeba.
L’IITA est mentionnée dans deux sections importantes des annexes intitulées Development Effectiveness
(Efficacité du développement) et Data, monitoring and Follow-up (Données, surveillance et suivi). Voir le texte intégral (traduit de l’anglais) ci-dessous :Efficacité du développement : transparence et qualité des données
Plus de 500 organisations, notamment des donateurs, des ONG, des fondations, des banques de développement et des organismes du secteur privé, publient des données suivant la norme de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA), une initiative volontaire multipartite. Les données de l’IITA sont publiées en temps utile, détaillées et prospectives. Elles sont également comparables et accessibles à tous, dans un format lisible par machine.
En 2016, l’IITA s’est efforcée de mieux répondre aux besoins des acteurs de l’humanitaire et a donc œuvré à la réalisation de nouvelles directives sur la publication de données humanitaires. Depuis la dernière mise à jour de la norme (version 2.02), il est possible de publier des données relatives aux résultats et aux évaluations des besoins, mais également de relier les activités aux différents ODD. Ces mises à jour de la norme, ainsi que les activités de sensibilisation menées en permanence par le PNUD en sa qualité de coordinateur du Secrétariat de l’IITA, ont entraîné une augmentation du nombre de membres de l’IITA, qui est passé de 66 à 75 membres, avec notamment quatre nouveaux organismes des Nations Unies (ONUDI, PNUE, FAO et OMS). Pour en savoir plus, voir le site Internet de l’IITA.
La dernière étude sur la redevabilité du Forum pour la coopération en matière de développement reconnaît les progrès accomplis quant au niveau de détail et à l’accessibilité en temps utile des données des partenaires de développement. En revanche, elle appelle à redoubler d’efforts pour résoudre les difficultés persistantes rencontrées par les pays en développement : accessibilité inégale des systèmes d’information sur la coopération au service du développement pour les différentes parties prenantes, difficultés à recueillir des données de qualité par le biais des systèmes d’information existants, et manque de moyens financiers pour développer et renforcer ces systèmes.
Données, surveillance et suivi : transparence et évaluation des besoins
Le nombre d’organisations qui publient des données suivant la norme de l’IITA a connu une forte hausse. On en compte désormais plus de 500, soit une augmentation de plus d’un tiers par rapport à fin 2015 où elles n’étaient que 350. Durant cette même période, les signataires ont considérablement accru le volume d’activités publiées, avec 146 milliards de dollars US de dépenses communiquées suivant la norme de l’IITA en 2016, contre 78 milliards de dollars US en 2015. Le niveau d’actualité des données publiées s’est amélioré : 96 % des données (l’équivalent de 140 milliards de dollars US) sont ainsi communiquées par des signataires qui actualisent leurs données au moins une fois par trimestre – contre 80 % en 2015, et 48 % des données sont fournies par des signataires qui mettent à jour leurs données au moins une fois par mois – contre 41 % en 2015.
Les donateurs ont aussi considérablement accru le volume de données publiées dans le cadre de leur budget prévisionnel. Fin 2015, les données prospectives publiées sur les dépenses prévues pour 2017 et 2018 en matière d’aide au développement international sont passées à 126 milliards de dollars US. Ces améliorations contribuent à répondre aux demandes des pays partenaires, qui souhaitent obtenir des informations plus à jour et publiées plus longtemps à l’avance, et renforcent l’utilité des données pour un large éventail de parties prenantes. À l’échelle nationale, différents moyens sont mis à disposition afin de consulter et d’utiliser les données de l’IITA, et certains prestataires commencent à proposer des systèmes intégrant des modules qui permettent d’importer ces données directement dans les systèmes nationaux de gestion de l’information sur l’aide. Maintenant qu’ils ont accès à un plus grand nombre de données fiables et de qualité, les pays partenaires membres de l’IITA (le Bangladesh, le Libéria, Madagascar et le Myanmar, entre autres) peuvent utiliser ces informations pour établir des comptes rendus et des budgets. Les représentants nationaux utilisent également ces données afin d’en savoir plus sur les projets menés sur leur territoire, non seulement par des donateurs bilatéraux et multilatéraux, mais également par des ONG et des fondations nationales et internationales, et, de plus en plus, par des organisations du secteur privé.