L’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA) rencontre du succès à Addis-Abeba ! En effet, elle est mentionnée explicitement au paragraphe 127 du document final de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement :
« Nous estimons qu’une plus grande transparence est essentielle et qu’elle peut être assurée si des informations complètes et prospectives sont publiées sur les activités de développement, selon qu’il conviendra, dans un format électronique commun ouvert. L’accès à des données et statistiques fiables aide les gouvernements à prendre des décisions en toute connaissance de cause, permet à tous les acteurs de suivre les progrès, de comprendre les avantages et les inconvénients, et favorise un climat de responsabilité mutuelle. Nous tirerons des enseignements des initiatives existantes en matière de transparence et des normes de données ouvertes en vigueur, et prenons note de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide. »
Il ne s’agit pas du ferme engagement à publier des données conformément à la norme de l’IITA que nous appelions de nos vœux. Cependant, il est bon de voir l’Initiative mentionnée explicitement dans le document final de la Conférence, et nous souhaitons remercier tous les membres qui n’ont pas ménagé leurs efforts en faveur de l’inclusion de l’IITA dans les négociations de la Conférence.
Le rôle éventuel de l’IITA dans le suivi des engagements pris lors de la Conférence internationale sur le financement du développement a également fait l’objet d’un article sur le site Internet de l’événement, publié aujourd’hui par le président du Comité directeur, Robin Uyterlinde.
Par ailleurs, nous sommes heureux d’annoncer que la manifestation parallèle organisée conjointement par l’IITA, l’Initiative mondiale pour la transparence fiscale, l’Open Contracting Partnership, Publish What You Fund et Transparency International à Addis-Abeba ce mardi a connu un grand succès. Voici quelques citations de nos principaux intervenants :
Helen Clark, administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement @HelenClarkUNDP
« Nous sommes fiers de notre première place au classement de l’indicateur de Publish What You Fund. La transparence est essentielle à la gestion et à l’allocation de financements issus de sources diverses. La norme de l’IITA constitue un précieux moyen d’aider les pays à savoir combien d’argent ils reçoivent et quand. »
Professeur Yemi Osinbajo, vice-président du Nigéria @ProfOsinbajo
« Les objectifs de l’IITA sont remarquables et bénéfiques. Elle permet la gestion et le suivi efficaces des financements. L’appartenance à une initiative en faveur des données ouvertes est un remède à l’opacité. »
« Nous ne pouvons pas prétendre que des données sont ouvertes si la majorité des gens n’en ont pas connaissance. Nous devons faire de nos données des informations pertinentes. »
Dana Hyde, directrice générale de Millenium Challenge Corporation (MCC)@DanaJHyde
« À chaque étape, nous étudions ce que disent nos données. Cela encourage et motive nos équipes. »
« La révolution des données est une opportunité formidable. Nous devons garder cela à l’esprit et nous engager sur cette voie. »
« Il faut mettre en place des mesures visant à inciter les acteurs à publier leurs données et ouvrir des perspectives aux utilisateurs. »
L’honorable M. A. Mannan, député et ministre d’État chargé des Finances et de la Planification, Bangladesh
« Il est impossible d’avoir un système de suivi du budget si l’on cache des données. »
« Le Bangladesh améliore ses données d’année en année. Nous sommes poussés à le faire par les organisations de la société civile – en effet, elles veulent ces données pour effectuer un suivi de l’argent et des ressources sur le terrain. Nous faisons donc de notre mieux pour améliorer la qualité de nos données. »
Alexander de Croo, vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, Belgique @alexanderdecroo
« Laissez les gens faire ce qu’ils veulent des données. Laissez-les leur ajouter de la valeur. Si vous voulez en profiter, vous pourrez vous en servir dès aujourd’hui ou demain. Le problème n’est pas [la disponibilité des] données mais la manière dont nous les utilisons. »
José Ugaz, président de Transparency International @anticorruption
« Nous devons faire en sorte que les budgets ne soient plus opaques. Il faut suivre l’argent. La transparence des données ne remplace pas la responsabilité. »
Annika Sundén, responsable économique de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement @AnnikaSunden
« La norme de l’IITA pourrait permettre la transparence de tous les flux financiers. Une fois qu’ils seront tous soumis à cette norme, les flux financiers nous permettront d’avoir une vision d’ensemble. »