NEW YORK – 26 mars 2013. La création d’un collectif multipartite chargé de l’hébergement du Secrétariat de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA) donne un nouvel élan au mouvement qui cherche à accroître la transparence et l’efficacité des dépenses de développement.
Ce collectif – dirigé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et incluant le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), les gouvernements du Ghana et de Suède, et l’organisation non gouvernementale britannique Development Initiatives – a été choisi à Paris en mars 2013 par le Comité directeur de l’IITA à l’issue d’un processus d’appel d’offres. À compter du deuxième semestre de 2013, il reprendra pour une période de trois ans le rôle qui était assuré depuis 2009 par le ministère du Développement international du Royaume‑Uni.
De nos jours, les pays en développement ont le plus grand mal à obtenir des informations à jour sur l’aide, ainsi qu’à planifier et gérer efficacement ces ressources. Dans les pays en développement comme dans les pays donateurs, les citoyens ne disposent pas des informations nécessaires pour demander aux autorités de justifier l’utilisation de ces ressources.
L’IITA cherche à combler ces lacunes en rendant les informations sur les dépenses d’aide plus faciles à trouver, à utiliser et à comprendre.
Fondée en 2008, l’IITA a mis au point un format commun grâce auquel les donateurs qui souhaitent publier leurs dépenses actuelles et prévues en matière d’aide peuvent le faire en temps voulu, de manière comparable et fiable. Les flux de financement, budgets, résultats, lieux, calendriers et descriptifs de projet sont ajoutés à une base de données en ligne accessible à tous les usagers souhaitant savoir où, quand et comment l’aide a été déboursée.
Plus de 120 organismes des Nations Unies, banques multilatérales, donateurs bilatéraux et organisations non gouvernementales représentant ensemble 76 % de l’aide publique au développement saisissent leurs informations en respectant la norme de l’IITA. Par ailleurs, plus de 20 pays partenaires ont entériné l’Initiative.
Chaque membre du collectif apporte ses points forts et tous font preuve d’un engagement solide en faveur de la transparence et des objectifs de l’IITA. Le collectif veillera à ce que l’Initiative reste inclusive et dynamique, de façon à s’adapter à l’évolution du paysage du développement dans le monde actuel.
Le PNUD dirigera le collectif, coordonnera le travail du Secrétariat et mettra en œuvre son réseau mondial pour promouvoir et accroître l’efficacité de l’IITA. L’UNOPS assurera les services financiers et administratifs. Development Initiatives accompagnera le Groupe consultatif technique de l’IITA et prêtera une assistance technique à ses signataires. Le Ghana s’assurera de la mobilisation et de la représentation des pays partenaires. La Suède sensibilisera et mobilisera les pays donateurs.
La capacité de l’IITA à s’adapter au paysage changeant de l’aide constitue le principal enjeu des trois prochaines années. L’Initiative devra aller au-delà de l’aide publique au développement pour incorporer des informations sur d’autres initiatives de coopération pour le développement. À cette fin, une collaboration plus étroite devra être mise en place avec un large éventail de donateurs, en particulier les économies émergentes, les fondations et le secteur privé.
L’IITA veillera à assurer la complémentarité de la norme commune avec le système de notification des pays créanciers et l’enquête sur les dépenses prévisionnelles du Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Elle s’attachera aussi à avancer progressivement vers l’établissement d’une norme ouverte commune et unique. Tous les signataires de Busan utiliseront les calendriers de mise en œuvre standard pour indiquer comment ils comptent appliquer pleinement la norme d’ici la fin de l’année 2015.
FIN
Les membres du collectif
Présent dans 177 pays, le PNUD se trouve dans une position unique pour atteindre toutes les parties prenantes, y compris au sein du système des Nations Unies. Le renforcement de l’efficacité de l’aide occupe une place centrale dans la vision du PNUD et constitue la base de son travail à l’échelle mondiale. Défenseur de longue date de la transparence, cet organisme des Nations Unies a toujours respecté le calendrier de mise en œuvre convenu avec l’IITA, comme l’attestent le lancement récent du site open.undp.org et la publication de données sur des projets représentant plus de 5,8 milliards de dollars. Le PNUD aide le Secrétariat à assurer le fonctionnement efficace du Partenariat mondial. En vertu de cette relation et dans le cadre du Forum pour la coopération en matière de développement, le PNUD coordonne les efforts entre l’IITA et les autres initiatives en faveur de la transparence de l’aide en vue de la mise en œuvre de la norme commune mondiale convenue à Busan. Grâce à son rôle clé dans les consultations sur le programme pour l’après-2015, le PNUD a aussi l’occasion de faire connaître l’IITA aux autres parties prenantes de ce processus. Plus précisément, le PNUD s’assurera que le collectif remplit ses objectifs, coordonnera et supervisera sa gestion financière et administrative, dirigera ses activités de sensibilisation et d’information, et apportera une assistance générale lors des réunions du Secrétariat, du Groupe consultatif technique et du Comité directeur et des levées de fond ainsi que dans le cadre de la réforme des structures de l’IITA.
Le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) a démontré son soutien à l’IITA en devenant le premier organisme des Nations Unies à publier ses informations en vertu de la norme de l’Initiative en octobre 2011. Depuis, l’UNOPS a aidé d’autres organismes des Nations Unies à suivre son exemple, tout en faisant progresser la transparence dans d’autres secteurs, comme les systèmes d’approvisionnement des Nations Unies. L’UNOPS possède une expérience utile, car il héberge également d’autres initiatives multipartites et soutient d’autres secrétariats internationaux, internes ou externes au système des Nations Unies. Le Bureau dispose de compétences solides pour gérer des projets efficacement et à moindre coût, ainsi que pour lever des fonds de façon créative. Au sein du collectif, il assurera des services de gestion administrative et financière – à savoir les ressources humaines, l’approvisionnement, la collecte des cotisations, le déboursement des fonds auprès des partenaires et la gestion des contrats. Il veillera aussi au bon fonctionnement de tous les aspects logistiques relatifs aux réunions et autres activités du Secrétariat et du Comité directeur de l’IITA.
Le Ghana a été l’un des premiers pays partenaires à soutenir l’IITA, puis un membre actif du Comité directeur et du Groupe des pays partenaires de l’IITA, dont il a souvent joué le rôle de porte-parole. Son attachement à la cause de la transparence se retrouve dans sa constitution et dans son appartenance au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs et au Partenariat pour un gouvernement ouvert Le Ghana est bien placé pour encourager les pays partenaires à adhérer au processus de l’IITA, car il a joué un rôle pionnier dans le domaine de la transparence gouvernementale et accueilli le troisième Forum de haut niveau à Accra, ainsi que l’atelier consultatif de l’IITA pour les régions de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale. Avec le PNUD, le Ghana codirigera les activités menées par le collectif pour mobiliser et sensibiliser les pays partenaires. Il se chargera aussi de l’aspect politique de la réforme des structures de l’IITA et s’assurera que les intérêts des pays partenaires sont bien pris en compte dans la gestion de l’Initiative.
La Suède est l’un des membres fondateurs de l’IITA et l’un des premiers donateurs à avoir publié des données conformément à la norme de l’Initiative. Dans le cadre de la préparation du Forum de Busan, elle a assisté le Secrétariat de l’IITA pour renforcer ses capacités en matière de dialogue politique et assurer la coordination avec l’Élément constitutif portant sur la transparence (codirigé par la Suède et la Banque mondiale). Le pays a également démontré son engagement en faveur de la transparence en lançant des initiatives nationales telles que la garantie relative à la transparence de l’aide et la plateforme en ligne OpenAid.se. Par ailleurs, la Suède a participé à d’autres initiatives, dont le Partenariat pour un gouvernement ouvert, l’Open Aid Partnership et le grand défi Making All Voices Count. La Suède, dont l’expertise en matière de transparence est reconnue dans le monde entier, est bien placée pour orienter le collectif dans ses activités de dialogue politique et de sensibilisation visant d’autres donateurs. Le pays assure aussi la liaison entre l’IITA et d’autres processus tels que le Partenariat pour un gouvernement ouvert, l’Open Aid Partnership, le CAD de l’OCDE (plus précisément, le Groupe de travail sur les statistiques, GT-STAT), le Partenariat mondial et la norme commune. Par ailleurs, la Suède se chargera de l’aspect politique de la réforme des structures de l’IITA.
Development Initiatives (DI) est membre du Secrétariat et du Comité directeur depuis la naissance de l’IITA. En tant que tel, DI a préparé le document d’orientation initial sur l’IITA, aidé à élaborer la norme de l’IITA tout en veillant à ce qu’elle réponde aux besoins des parties prenantes dans les pays partenaires, et coordonné la création et le lancement du registre de l’IITA. DI a déjà apporté une aide technique à 35 signataires de l’IITA qui souhaitaient publier leurs informations relatives à l’aide dans le registre de l’IITA. Première organisation non gouvernementale (ONG) à avoir publié ses données selon la norme de l’IITA en juillet 2011, elle a depuis collaboré avec le réseau Bond pour aider 73 ONG britanniques et 12 autres organisations non-signataires à publier leurs données dans le cadre de la norme. Au sein du collectif, DI assurera principalement la direction technique et le support, à savoir l’assistance technique nécessaire pour tenir à jour la norme et l’encadrement administratif requis pour sa mise en œuvre. DI continuera également de participer aux activités de sensibilisation, particulièrement pour atteindre les donateurs non traditionnels (ONG, fondations et secteur privé) tout en aidant les autres membres du collectif sur d’autres aspects de la sensibilisation et de la mobilisation.
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