Cet article a été coécrit par l’équipe pilote de l’IITA et du Service de surveillance financière, composée du Service de surveillance financière de l’OCHA, du Centre de données humanitaires, de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide et de Development Initiatives.
Le Service de surveillance financière de l’OCHA, le Centre de données humanitaires, l’équipe technique de l’IITA et l’organisation Development Initiatives mènent actuellement un projet pilote visant à fournir aux organisations un moyen automatisé de publier des informations relatives à leurs financements et activités humanitaires. Au cours de l’année 2018, cinq organisations expérimenteront l’utilisation de la norme de l’IITA dans le cadre de la communication de leurs données au Service de surveillance financière de l’OCHA.
Ces travaux vont dans le sens du pacte relatif au financement de l’action humanitaire (« Grand Bargain »), un accord conclu entre plus de 50 des principaux donateurs et organismes d’aide, qui intègre des engagements en faveur d’une plus grande transparence financière mais aussi d’une simplification et d’une meilleure harmonisation des exigences relatives à la publication d’informations. L’IITA a été retenue comme la norme internationale en matière de publication de données ouvertes sur l’aide humanitaire, et le Service de surveillance financière a été désigné comme la structure permettant de rendre compte de l’allocation et de l’utilisation des financements humanitaires.
La dernière version de la norme de l’IITA, lancée en février 2018 (version 2.03), permet aux organisations de publier des données plus détaillées concernant leurs activités humanitaires (financements affectés, contributions annoncées, collectifs humanitaires, transferts en espèces, acheminement des financements par des intervenants locaux ou nationaux, etc.). Plus de 750 organisations humanitaires et de développement publient actuellement leurs données suivant la norme de l’IITA.
Le Service de surveillance financière suit l’évolution des financements destinés aux appels humanitaires et aux plans d’intervention humanitaire, financements qui s’élevaient à 25 milliards de dollars US pour la seule année 2018. Les informations étant fournies au Service de surveillance financière sur une base volontaire, ce dernier n’a pas toujours un tableau complet de la situation. Les organisations communiquent majoritairement leurs données en matière de financement au Service de surveillance financière à l’aide de méthodes manuelles, souvent au cas par cas. Dans la mesure où de nombreuses organisations publient déjà des données sur leurs dépenses de développement dans le cadre de l’IITA, l’utilisation de la norme pour rendre compte de leurs dépenses humanitaires leur évitera de communiquer deux fois les mêmes informations et leur permettra de gagner en efficacité ainsi que de faire des économies.
Les participants à ce projet pilote sont actuellement le Comité international de secours, le ministère néerlandais des Affaires étrangères, les fonds de financement commun de l’OCHA pour les pays, le ministère du Développement international du Royaume-Uni et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Le projet pilote comprend les composantes suivantes :
- aider les partenaires du projet pilote à modifier leurs systèmes de communication des données financières et des activités (ou à en créer de nouveaux) ;
- transférer ces nouveaux flux de renseignements vers le Service de surveillance financière et tester le module d’intégration des données de l’IITA récemment développé par ce dernier ;
- élaborer des directives techniques expliquant comment rendre compte des financements humanitaires au Service de surveillance financière suivant la norme de l’IITA ;
- organiser des activités de formation et de sensibilisation, notamment une réunion technique de l’IITA et du Service de surveillance financière avec les partenaires.
À l’issue de la période d’essai, nous continuerons à aider les organisations à utiliser l’IITA pour communiquer leurs données au Service de surveillance financière, conformément à l’approche de l’IITA « Une seule publication, de multiples utilisations ». L’objectif à long terme est que la majorité des organisations aient recours à l’IITA pour communiquer à la fois leurs dépenses de développement et leurs dépenses humanitaires.
Nous sommes impatients de vous faire part des enseignements, des expériences et des nouveaux éléments concernant ce projet dans les mois à venir, mais également d’entrer en contact avec les autres organisations qui souhaiteraient y participer. Pour en savoir plus ou participer à la prochaine étape du projet, veuillez contacter Eleonore Fournier-Tombs, spécialiste technique de l’IITA pour le Centre de données humanitaires de l’OCHA, à l’adresse [email protected].