Le dernier rapport annuel de l’IITA a été présenté ce jour dans le cadre de la réunion du Comité directeur qui s’est tenue à la Cité de l’ONU, à Copenhague.
Depuis la publication de notre précédent rapport, le nombre d’organisations communiquant des données conformes à la norme de l’IITA a augmenté de manière significative – passant de 210 signataires en décembre 2013 à plus de 350 aujourd’hui répartis dans 40 pays (soit près de 70 % de plus).
Figure 1 : Augmentation du nombre des signataires de l’IITA dans le temps (2010-2015). Bien que le nombre total de signataires de l’IITA ait fortement augmenté sur cette période (jusqu’à atteindre 353) le nombre, par trimestre, des nouvelles organisations qui acceptent de partager leurs données est resté relativement stable, comme le montre l’histogramme bleu.
Le nombre d’ONG, de sociétés du secteur privé et d’Institutions de financement du développement signataires de l’IITA est plus élevé que jamais. Nous comptons également de nouveaux donateurs bilatéraux et multilatéraux et de nouvelles fondations parmi nos signataires.
Notre influence politique n’a cessé de se renforcer et notre participation à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement a porté ses fruits : le Programme d’action d’Addis-Abeba cite l’IITA comme vecteur d’accès à des données fiables.
Mais, outre la mise en avant de nos accomplissements, le rapport se penche également avec honnêteté sur nos améliorations de la qualité des données de l’IITA.
Des progrès significatifs ont été enregistrés, notamment en matière de publication en temps utile.
Figure 2 : Publication en temps utile des données de l’IITA (en dollars US). Les signataires ont indiqué à l’IITA que le montant de leurs décaissements et dépenses jusqu’au 30 octobre 2015 s’élevait à 78 milliards de dollars US, dont 80 % (63 milliards de dollars US) provenant de signataires mettant à jour leurs données au moins une fois par trimestre et 41 % (32 milliards de dollars US), de signataires mettant à jour leurs données au moins une fois par mois.
Cependant, il reste encore de nombreux progrès à réaliser pour atteindre les objectifs relatifs aux trois critères de qualité des données (niveau d’actualité, ouverture sur l’avenir et exhaustivité). Seules 20 % des dépenses prévues en 2016 et 8 % de celles prévues en 2017 ont été décrites comme tournées vers l’avenir. Cela complique grandement l’accès des utilisateurs de données aux informations de l’IITA dont ils ont besoin.
Une évaluation indépendante récemment menée a souligné la nécessité d’accroître l’utilisation des données de l’IITA, en particulier au niveau national.
Notre analyse montre que la majorité des membres issus de pays partenaires ont accès aux données de l’IITA concernant au moins neuf des dix premiers partenaires de développement de leur pays. Malgré les progrès en matière de couverture, la qualité de certaines de ces données laisse toutefois à désirer.
Par ailleurs, en dépit des progrès réalisés, par exemple au Myanmar et au Rwanda, il existe peu de preuves de l’utilisation systématique des données de l’IITA par les pays partenaires ou d’autres sortes d’utilisateurs de données.
Comme le dit notre vice-président dans le rapport, « [r]ien n’incite les donateurs à publier des données au format de l’IITA de qualité autant que leur utilisation dans les rapports publics, et dans le cadre de la coordination et de la planification ».